Cancer de l'ovaire
Le cancer des ovaires touche environ 5000 femmes chaque année en France. L’âge moyen de survenue est de 65 ans. Dans 75% des cas, le cancer des ovaires est diagnostiqué à un stade avancé. Il n’existe pas de dépistage du cancer des ovaires.
Facteurs de risque du cancer des ovaires
Le cancer des ovaires peut être influencé par divers facteurs de risque. Les antécédents familiaux de cancer ovarien ou de cancer du sein sont significatifs.
Les femmes porteuses de mutations génétiques, notamment les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2, ont un risque accru de développer un cancer des ovaires. Le risque augmente avec l’âge.
Certaines conditions médicales, telles que l’endométriose et le syndrome des ovaires polykystiques, peuvent également accroître le risque de cancer des ovaires.
Signes cliniques du cancer des ovaires
Les signes cliniques du cancer des ovaires peuvent être subtils et non spécifiques, ce qui peut retarder le diagnostic. Les symptômes courants comprennent des douleurs pelviennes persistantes et parfois des douleurs lombaires, des ballonnements abdominaux, une constipation ou de la diarrhée, une sensation de satiété précoce lors des repas, une fatigue inexpliquée et des saignements vaginaux anormaux.
Ces symptômes sont tardifs et peuvent être attribués à d’autres affections, ce qui rend parfois difficile le diagnostic précoce du cancer des ovaires.
Diagnostic du cancer des ovaires
Le diagnostic du cancer des ovaires implique généralement plusieurs étapes. Tout d’abord, le médecin procède à un examen physique pour détecter d’éventuelles anomalies pelviennes. Ensuite, des tests d’imagerie médicale tels que l’échographie pelvienne et la tomodensitométrie sont utilisés pour visualiser les ovaires et les tumeurs éventuelles.
Des tests sanguins, notamment le dosage des marqueurs tumoraux tels que le CA-125, peuvent également être effectués. La coelioscopie permet d’affirmer le diagnostic. Il s’agit d’une intervention qui se fait au bloc opératoire sous anesthésie générale et qui consiste à explorer la cavité abdominale à l’aide d’une caméra. La coelioscopie permet de faire des biopsies pour affirmer le diagnostic et permet de déterminer l’étendue de la maladie.
Au stade avancé de carcinose péritonéale, lorsque la maladie s’est étendue au péritoine, la coelioscopie permet de déterminer si la chirurgie est possible ou s’il est préférable de commencer par une chimiothérapie.
Traitements du cancer des ovaires
Lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, la chirurgie est le premier traitement. Elle consiste à retirer l’utérus et les ovaires (hystérectomie avec annexectomie bilatérale), et toutes les lésions visibles.
L’étendue de la chirurgie varie donc en fonction de l’étendue de la maladie, elle est variable d’une patiente à l’autre.
Lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade avancé, la chirurgie n’est pas possible sans risquer de lourdes complications.
Le traitement débute alors par une chimiothérapie pour réduire la masse tumorale globale. La chirurgie aura lieu après 3 à 6 cures de chimiothérapie après une nouvelle évaluation par imagerie et par une éventuelle nouvelle coelioscopie. Si la masse tumorale a suffisamment diminué pour permettre une chirurgie, alors celle-ci est réalisée, toujours dans le but de retirer toutes les lésions visibles.
A l’issu de la chimiothérapie et de la chirurgie, des thérapies ciblées peuvent être administrées. La radiothérapie n’est pas indiquée dans le cancer des ovaires.
Les soins de support
Les traitements spécifiques du cancer doivent être accompagnés de soins de support qui visent à prendre en charge les conséquences de la maladie et des traitements.
Ces soins comprennent : une prise en charge psychologique, nutritionnelle, un soutien social, des activités physiques adaptées, des soins de kinésithérapie, des soins esthétiques, certaines médecines complémentaires comme l’acupuncture, l’auriculothérapie.
Ces traitements ne remplacent pas les traitements du cancer mais ils aident à maintenir un bien-être et une qualité de vie.
Le suivi post-traitement
L’objectif du suivi est de détecter précocement tout signe de récidive de la maladie et de traiter les éventuelles séquelles ou complications de la maladie ou des traitements.
Il est réalisé par les médecins spécialistes qui ont assuré votre traitement, en collaboration avec vos médecins de ville (médecin traitant et gynécologue). Le suivi consiste en un examen clinique abdomino-pelvien tous les 3-6 mois associé à un dosage de marqueurs tumoraux.
D’autres examens peuvent vous être proposés en fonction du stade de la maladie initiale et des traitements reçus (scanner thoraco-abdomino-pelvien, TEP scanner).
Associations de patientes
Prise de rendez-vous
La prise de rendez-vous est disponible par téléphone au 07 87 22 27 13