80% des femmes seront en contact avec le virus dans leur vie. Heureusement, dans 90% des cas, cette infection disparaît sans aucun traitement grâce à nos défenses immunitaires. Si l’infection persiste, elle entraîne des modifications des cellules à la surface du col de l’utérus. 

Ces lésions pré-cancéreuses peuvent être facilement dépistées et traitées par une simple conisation (ablation d’une petite partie du col). Si rien n’est fait, elles peuvent évoluer vers un cancer infiltrant du col de l’utérus. 

Ce processus prend plusieurs années. C’est pourquoi il est important de réaliser les tests de dépistage. Aujourd’hui, il existe un vaccin contre le HPV disponible pour les jeunes filles et les jeunes garçons.

Facteurs de risque

Il est important de noter que la présence de l’un de ces facteurs de risque n’entraîne pas nécessairement le développement du cancer du col de l’utérus, mais qu’ils peuvent augmenter la probabilité de développer la maladie

La prévention, comprenant la vaccination contre le HPV, et le dépistage régulier restent essentiels pour réduire le risque de cancer du col de l’utérus.

Le tabagisme est un facteur de risque bien établi pour de nombreux types de cancer, y compris le cancer du col de l’utérus. Les produits chimiques présents dans la fumée de tabac peuvent endommager les cellules du col de l’utérus et augmenter le risque de développement de la maladie.

Avoir eu plusieurs partenaires sexuels ou avoir des partenaires sexuels qui ont eu de nombreux partenaires accroît le risque d’être exposé au HPV, ce qui augmente le risque de cancer du col de l’utérus.

Les femmes qui ont commencé à avoir des rapports sexuels à un âge précoce sont plus susceptibles d’être exposées au HPV et ont un risque accru de cancer du col de l’utérus.

Les personnes dont le système immunitaire est affaibli, par exemple en raison d’une infection par le VIH ou de la prise de médicaments immunosuppresseurs après une transplantation d’organe, ont un risque accru de développer un cancer du col de l’utérus.

Les femmes issues de milieux socio-économiques défavorisés ont souvent un accès limité aux soins de santé, y compris au dépistage et à la vaccination contre le HPV, ce qui peut augmenter leur risque de cancer du col de l’utérus.

Dépistage

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est une étape cruciale pour détecter les changements précancéreux ou les premiers stades du cancer avant qu’ils ne deviennent graves. Les tests de dépistage les plus couramment utilisés sont le frottis cervico-vaginal et la recherche du virus HPV. Aujourd’hui en France, il existe un dépistage organisé pour les femmes de 25 à 65 ans. Lorsque le test de dépistage est positif, il peut être nécessaire de réaliser une colposcopie avec une biopsie du col utérin. Si des lésions pré-cancéreuses sont diagnostiquées, un traitement par laser ou une conisation seront pratiqués.  Si un cancer invasif est diagnostiqué, des examens complémentaires sont réalisés pour en préciser l’étendue.

Signes cliniques

Au stade précoce, le cancer du col de l’utérus peut être asymptomatique, ce qui souligne l’importance du dépistage régulier. Cependant, à mesure que la maladie progresse, certains signes cliniques peuvent apparaître. Les saignements vaginaux anormaux sont l’un des signes les plus courants. 

Cela peut inclure des saignements entre les périodes menstruelles, des saignements après un rapport sexuel ou des saignements après la ménopause. Les douleurs pelviennes persistantes peuvent également être un symptôme, tout comme les pertes vaginales anormales, parfois accompagnées d’une odeur désagréable. 

Diagnostic et Bilan d’extension

Le diagnostic est fait lors d’une biopsie ou d’une conisation. Une fois le cancer du col de l’utérus diagnostiqué, le bilan d’extension pour déterminer l’étendue de la maladie peut comprendre : une IRM pelvienne, un scanner ou un PET scanner. Des tests sanguins peuvent également être effectués pour évaluer la présence de marqueurs tumoraux qui pourraient indiquer la présence de cancer ailleurs dans le corps.

Traitements

Les options de traitement pour le cancer du col de l’utérus dépendent du stade de la maladie, de l’étendue de la propagation et de la santé générale de la patiente. Les principaux traitements comprennent la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. 

Dans certains cas, une combinaison de ces traitements peut être recommandée pour obtenir les meilleurs résultats.

Les soins de support

Les traitements spécifiques du cancer doivent être accompagnés de soins de support qui visent à prendre en charge les conséquences de la maladie et des traitements. 

Ces soins comprennent : une prise en charge psychologique, nutritionnelle, un soutien social, des activités physiques adaptées, des soins de kinésithérapie, des soins esthétiques, certaines médecines complémentaires comme l’acupuncture, l’auriculothérapie. 

Ces traitements ne remplacent pas les traitements du cancer mais ils aident à maintenir un bien-être et une qualité de vie. 

Suivi post-traitement

L’objectif du suivi est de détecter précocement tout signe de récidive de la maladie et de traiter les éventuelles séquelles ou complications de la maladie ou des traitements.

Il est réalisé par les médecins spécialistes qui ont assuré votre traitement, en collaboration avec vos médecins de ville (médecin traitant et gynécologue). 

Le suivi consiste en un examen gynécologique tous les 4-6 mois avec un examen au spéculum et un toucher vaginal. D’autres examens peuvent vous être proposés en fonction du stade de la maladie initiale et des traitements reçus (IRM pelvienne, TEP scanner, dosage de marqueurs).

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