Incontinence urinaire de la femme

L'incontinence urinaire chez la femme se définit comme une perte involontaire d'urine, causant une gêne sociale et/ou hygiénique. Il s’agit d’une pathologie fréquente qui peut survenir à tout âge, bien que sa prévalence augmente avec l'âge et après la ménopause. La sévérité de l'incontinence urinaire est variable, allant de petites fuites occasionnelles à des pertes urinaires importantes et pluriquotidiennes.

Les différents types d'incontinence urinaire

L'incontinence urinaire d'effort se caractérise par la présence de fuites lors d’un effort, de toux, lors de l’éternuement, lors d’un changement de position ou lors d’une activité physique (course, saut, marche...).

L'incontinence urinaire par urgenturie se manifeste par un besoin soudain et intense d'uriner associée à des fuites avant d'atteindre les toilettes.
L'incontinence mixte combine les symptômes d'effort et d'urgenturie.

Chaque type d'incontinence peut avoir des causes différentes, nécessitant des approches diagnostiques et thérapeutiques spécifiques.

Exploration d'une incontinence urinaire

L'exploration d'une incontinence urinaire chez la femme commence par un interrogatoire détaillé et un examen clinique. L'interrogatoire permet de préciser les symptômes, leur fréquence, et leur impact sur la vie quotidienne. En fonction des symptômes des examens complémentaires peuvent être nécessaires : analyse d’urine (ECBU), bilan urodynamique, cystoscopie, échographie pelvienne et des voies urinaires.

Bilan urodynamique

Le bilan urodynamique est un examen qui permet d’évaluer le fonctionnement de la vessie et de l’urètre. Il est recommandé lorsque les symptômes de l'incontinence urinaire sont complexes, lorsqu’un traitement n’a pas fonctionné, lorsqu’un prolapsus (descente d’organe) est associé, ou avant d’envisager un traitement chirurgical.

Le bilan urodynamique est un examen indolore d’une durée de 45 minutes. La vessie est remplie de sérum physiologique à l’aide d’une petite sonde urinaire.

Il comprend plusieurs étapes :

la débitmétrie, qui mesure le débit urinaire ;
la cystomanométrie, qui évalue la capacité de la vessie à se remplir et à se vider ;
et la profilométrie qui étudie la force de contraction du sphincter urétral.

Les résultats du bilan urodynamique fournissent des informations précieuses pour personnaliser le traitement, qu'il soit médical, comportemental ou chirurgical.

Traitements de l'incontinence urinaire

Les traitements de l'incontinence urinaire chez la femme varient en fonction du type et de la gravité des symptômes.

Ils incluent la rééducation périnéale, les traitements médicamenteux et la neurostimulation électrique transcutanée. Des modifications du mode de vie et de consommation de boissons peuvent également améliorer les symptômes.

Elles peuvent être nécessaires, telles que la pose d’une bandelette sous-urétrale (également appelée TVT ou TOT).

Il dépend des spécificités de chaque cas, des préférences de la patiente et de l'avis du professionnel de santé.

Chirurgie de l'incontinence par pose d'une bandelette sous-urétrale (TVT TOT)

La chirurgie par pose de bandelette sous-urétrale est une intervention couramment utilisée pour traiter l'incontinence urinaire d'effort, notamment si les symptômes persistent après les séances de rééducation périnéale.

L’opération se fait par voie vaginale. L’objectif est d’offrir un soutien supplémentaire à l'urètre, empêchant ainsi les fuites d'urine lors d'efforts physiques comme la toux, le rire ou l'exercice. La bandelette de polypropylène, est placée sous l'urètre pour créer un effet de hamac. Il existe plusieurs techniques de pose, dont les plus courantes sont la bandelette transobturatrice (TOT) et la bandelette par voie rétropubienne (TVT).

L’opération est réalisée sous anesthésie générale et dure environ 45 minutes. Elle peut être effectuée en ambulatoire, permettant une sortie de l'hôpital le jour même.
Les résultats de la chirurgie sont généralement très positifs, avec des taux de succès élevés et une amélioration significative des symptômes.