Facteurs de risque du cancer de l’endomètre

  • Obésité : Les cellules graisseuses produisent de l’œstrogène, et un excès de graisse corporelle peut entraîner des niveaux élevés d’œstrogènes par rapport à la progestérone, ce qui peut favoriser le développement du cancer de l’endomètre.
  • Hormonothérapie substitutive : Chez les femmes ménopausées, l’utilisation d’œstrogènes sans progestérone dans le cadre de l’hormonothérapie substitutive peut augmenter le risque de cancer de l’endomètre.
  • Antécédents familiaux et facteurs héréditaires : Les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer de l’endomètre ou de certains troubles héréditaires, tels que le syndrome de Lynch, sont plus susceptibles de développer cette maladie.
  • Âge et stade de la vie reproductive : Les menstruations précoces (avant l’âge de 12 ans), la ménopause tardive (après l’âge de 55 ans) et la nulliparité (absence de grossesse) sont associées à un risque accru.
  • Conditions médicales sous-jacentes : Certaines conditions médicales, comme le diabète et le syndrome des ovaires polykystiques, peuvent augmenter le risque de cancer de l’endomètre.

Signes cliniques du cancer de l’endomètre

  • Saignements vaginaux anormaux : Cela peut inclure des saignements après la ménopause, des saignements entre les périodes menstruelles, des règles abondantes ou prolongées, ou des saignements après des rapports sexuels (moins fréquents).
  • Douleurs pelviennes : Certaines femmes peuvent ressentir des douleurs ou des crampes persistantes dans la région pelvienne.
  • Douleurs pendant les rapports sexuels : Le cancer de l’endomètre peut provoquer des douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie).
  • Sensation de pression dans le bas de l’abdomen : Certaines femmes peuvent ressentir une sensation de pression ou de plénitude dans le bas de l’abdomen, souvent associée à une tumeur volumineuse.

Diagnostic du cancer de l’endomètre et bilan d’extension

L’examen de première intention est l’échographie pelvienne qui montre un épaississement de l’endomètre. Tout saignement survenant après la ménopause doit conduire à une exploration de la cavité utérine par hystéroscopie. Cet examen peut être réalisé en consultation ou bien au bloc opératoire. Il consiste à mettre une caméra dans l’utérus par les voies naturelles pour regarder la cavité utérine. L’hystéroscopie permet de faire des biopsies de l’endomètre pour confirmer le diagnostic de cancer par l’examen au microscope.

Une fois le diagnostic de cancer de l’endomètre confirmé, l’IRM pelvienne permet de mesurer l’étendue de la maladie. En fonction du stade, un scanner thoraco-abdominopelvien ou un TEP scanner peuvent être prescrits.

Traitements du cancer de l’endomètre

L’hystérectomie (ablation de l’utérus) est recommandée, associée à une salpingo-ovariectomie bilatérale (ablation des trompes et des ovaires). Dans certains cas, la chirurgie des ganglions qui drainent l’utérus peut être associée (ganglion sentinelle ou curages pelviens) Dans les stades précoces, la chirurgie seule suffit. Elle se fait sous anesthésie générale, par coelioscopie dans la majorité des cas. La durée d’hospitalisation est courte et la récupération rapide.

La radiothérapie peut être utilisée après la chirurgie pour détruire les cellules cancéreuses restantes. Elle peut se faire par radiothérapie externe ou par curiethérapie.

La chimiothérapie peut être recommandée en complément de la chirurgie ou de la radiothérapie pour traiter les cancers de l’endomètre avancés ou métastatiques.

Les médicaments hormonaux, tels que les progestatifs, peuvent être utilisés pour traiter les cancers de l’endomètre avancés ou récurrents.

Les soins de support

Les traitements spécifiques du cancer doivent être accompagnés de soins de support qui visent à prendre en charge les conséquences de la maladie et des traitements. 

Ces soins comprennent : une prise en charge psychologique, nutritionnelle, un soutien social, des activités physiques adaptées, des soins de kinésithérapie, des soins esthétiques, certaines médecines complémentaires comme l’acupuncture, l’auriculothérapie. 

Ces traitements ne remplacent pas les traitements du cancer mais ils aident à maintenir un bien-être et une qualité de vie.

Le suivi post-traitement

L’objectif du suivi est de détecter précocement tout signe de récidive de la maladie et de traiter les éventuelles séquelles ou complications de la maladie ou des traitements.

Il est réalisé par les médecins spécialistes qui ont assuré votre traitement, en collaboration avec vos médecins de ville (médecin traitant et gynécologue). 

Le suivi consiste en un examen clinique abdomino-pelvien et gynécologique tous les 6 mois. D’autres examens peuvent vous être proposés en fonction du stade de la maladie initiale et des traitements reçus (IRM pelvienne, scanner thoraco-abdomino-pelvien, TEP scanner).

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